mardi 21 décembre 2010

Première Victoire contre Ryanair en Charente Maritime


Le 12 décembre dernier, le Parti de Gauche interpellait l'ensemble des Conseillers Généraux de Charente Maritime pour leur demander de prononcer une fin de recevoir à Ryanair quand au financement d'une ligne « La Rochelle-Porto ».

Le 17 décembre, le Conseil Général vient de refuser à Ryanair une nouvelle ponction dans les poches des contribuables Charentais Maritime.

Le Parti de Gauche s'en félicite constatant même, qu'au sein de l'institution, d'autres voix commencent à s'élever contre cet « argent public donné » à une compagnie low-cost.

Il ne faut pas s'arrêter au milieu du gué !
-      la somme de 190 000 € a été inscrite au budget primitif 2011 pour soutenir les actions de promotion des lignes vers l'Angleterre, Irlande, Belgique et Norvège, qui en fait vont à nouveau tomber dans l'escarcelle de Ryanair.
-      la CDA de la Rochelle ne se prononcera sur le dossier qu'en janvier prochain.

Le Parti de Gauche appelle les élus de la CDA de La Rochelle à renoncer eux aussi a dilapider les fonds publics au profit d'une entreprise low-cost qui ne respecte pas les lois de la République.

Ce dossier démontre bien que l'on peut mettre en échec l'utilisation libérale des fonds publics.

Le Conseil Général doit être est au service collectif de la population, il doit veiller à assurer à chacun l'égalité d'accès aux droits sociaux, à l’enseignement la connaissance, la culture, aux transports, au travail et aux loisirs, mais ne doit pas être au service de la rentabilité financière d'entreprises privées.

Le Parti de Gauche entends bien en faire un sujet de débat à l'occasion des échéances électorales cantonales de 2011 et, dans ce cadre, propose notamment :
-      la mise en oeuvre d'une gestion transparente des fonds publics au service de l'intérêt général, leur attribution sur la base de critères économiques, sociaux, environnementaux clairement établis et contrôlés. Chaque aide et subvention sera justifiée et accessible à partir du site internet du Conseil Général.
-      le développement des services publics départementaux en lien avec les compétences du conseil général et en cohérence avec les autres intervenants publics, plaçant les intérêts humains au cœur des politiques. Par exemple en matière de transport les financements iront en priorité au développement des moyens collectifs publics les moins polluants.

La Rochelle le 18 décembre 2010

La Coordination Départementale
du Parti de Gauche de Charente-Maritime





Air France accuse sa concurrente de percevoir 660 millions d'euros d'aides illégales en Europe.

On n'arrête plus Ryanair. La compagnie low-cost, qui propose des prix imbattables et ouvre chaque mois de nouvelles destinations, va devenir cette année le premier transporteur européen. Avec 65 millions de passagers, elle passerait devant Air France et Lufthansa. Cette réussite flamboyante s'appuierait toutefois sur un recours à des aides illégales provenant des aéroports desservis.
Selon Air France, ces aides se seraient élévées à 660 millions d'euros en Europe en 2008, dont 35 millions en France. Fort de ses estimations, la compagnie a décidé de porter l'affaire devant la Commission européenne fin 2009. «Fin novembre 2009, Air France a déposé plainte auprès de la Commission Européenne concernant les mesures d'aides mises en oeuvre par les aéroports régionaux et locaux français au profit de la compagnie aérienne Ryanair», a précisé dans un communiqué Air France. La plainte recouvre plusieurs chefs d'accusation : «défaut de notification préalable», «rupture d'égalité et distorsion de concurrence», «illégalité d'aides d'État».
Air France a mené une véritable enquête avant d'agir ainsi. Elle a notamment décrypté tous les rapports des chambres régionales des comptes (CRC) sur le sujet. À partir de données parfois anciennes, croisées avec ses informations sur le terrain, ses experts ont reconstitué le puzzle des aides supposées illégales perçues par Ryanair. Il en ressort qu'en moyenne, les chambres de commerce et d'industrie, qui gèrent les aéroports, soutiennent l'activité de Ryanair en France à hauteur de 9 à 32 euros par passager embarqué.



Une croisade culturelle 

En partant du bas de la fourchette constatée en France (une aide de 11 euros par passager) et en faisant une simple règle de trois avec l'activité européenne de Ryanair (60 millions de passagers en 2008), Air France estime que sa concurrente a perçu cette année-là 660 millions d'euros d'aides en Europe. Pour étayer son enquête, la compagnie française s'est appuyée sur ses partenaires KLM et Alitalia. Elle a ainsi pu constater que les aides accordées à Ryanair sur les aéroports d'Ostende et Alghero étaient supérieures à son hypothèse basse de 11 euros.
«C'est un peu la faiblesse du raisonnement, reconnaît un cadre d'Air France. Il n'y a pas d'organisme en Europe qui permette de faire le travail des chambres régionales des comptes. Mais le chiffre de 11 euros d'aide par passager est pratiqué en Europe par les aéroports que nous avons pu consulter. Nous estimons donc que Ryanair touche 660 millions d'euros en Europe.»
Poussant son raisonnement plus loin, Air France calcule que Ryanair, qui a affiché un résultat net de 390 millions pour son exercice 2007-2008 et une perte de 169 millions en 2008-2009, a en fait virtuellement perdu 270 millions en 2008 et 829 millions l'an dernier.
Ces aides prennent plusieurs formes. Elles peuvent être directes, sous forme d'aides au démarrage se prolongeant en contradiction avec la législation européenne. Il s'agit aussi d'aides «indirectes», sous forme de ristourne consentie sur l'assistance aux escales et les redevances aéroportuaires.
La méthode Ryanair est connue : pour obtenir des aides en échange de la desserte d'un aéroport peu rentable, la compagnie met en avant la manne financière des touristes anglo-saxons qu'elle transporte. En cas de refus, ou si les aides sont dénoncées, elle choisit un aéroport tout proche.
Cette croisade d'Air France n'est pas le nouvel épisode d'un combat commercial, puisque Ryanair lui fait rarement frontalement concurrence. Elle est davantage culturelle. «Les prix pratiqués par Ryanair donnent une fausse perception de la valeur de notre service aux voyageurs, estime un cadre d'Air France. La compagnie irlandaise passe pour le mousquetaire qui vient proposer des prix imbattables face aux compagnies nationales et mettre fin à des tarifs anormalement élevés. Dans les faits, Ryanair vole avec l'argent du contribuable européen.»




Ryanair répond aux accusations


Contactée par Le Figaro, la compagnie irlandaise dément recevoir la moindre aide d'État sur les aéroports où elle est présente. Selon le porte-parole de la compagnie, «c'est Air France qui perçoit des aides illégales sous forme de réductions des taxes d'aéroports sur ses lignes domestiques en France». «Nous ne prêtons pas attention aux fausses allégations de compagnies comme Air France qui pratiquent des prix élevés ainsi que les surcharges carburants, poursuit le porte-parole de la compagnie. Elles se plaignent car ils ne peuvent pas nous faire concurrence.» Ryanair a fait voyager 6 millions de personnes au départ ou à l'arrivée des régions françaises et estime «soutenir 6 000 emplois en France». Par ailleurs, Ryanair annonce que «le modèle économique d'Air France est en danger, car la compagnie ne peut s'aligner sur ses prix. C'est ce qui explique ces fausses accusations».

Le Figaro du 11/03/2010

    dimanche 19 décembre 2010

    Lettre à Politis

    Abonné à Politis depuis quelques mois, c’est avec une curiosité quasi morbide que je me jette chaque semaine (après l’édito de D. Sieffert, je l’avoue) sur la chronique (humoristique ?) de Sébastien Fontenelle. Je suis effectivement totalement fasciné par la détestation qu’il voue à Jean Luc Mélenchon et qu’il exprime quasiment chaque semaine d’une manière plus ou moins appuyée (le petit renvoi de la semaine dernière était un peu léger). Et c’est vrai que je me sens frustré les semaines où il se laisse aller à cogner sur un Frédéric Lefebvre ou un Strauss-Kanien bon teint plutôt que sur « l’inénarrable Mélenchon ». Je regrette de ne pas avoir une formation anthropologique, ou sociologique, ou psychanalytique pour pouvoir percer le mystère de cette réaction viscérale à tout propos du porte-parole du Parti de Gauche. Certes quand on est un « ex sénateur du parti socialiste » on ne peut-être que doublement « social-traitre » mais à contrario le fait d’avoir démissionné de ce confortable et rémunérateur fauteuil pourrait lui valoir quelques apriori plutôt favorables. Le fait d’expliciter plusieurs fois par semaine, sur son blog, les fondements de son engagement et ses prises de position, aussi bien au parlement européen que sur son action au quotidien pourrait faire entrevoir à Sébastien Fontenelle le peu de chemin qui sépare JLM de son facteur préféré, mais non. Rien n’y fait. Semaine après semaine, nous retrouvons sous un humour d’une modernité décoiffante (« pas vrai mon Raymond… ») cette petite pointe de venin à point distillée, qui vient décrédibiliser celui qui ambitionne, rien de moins, que d’unir l’ensemble de la gauche dite, mais certainement à tort aux yeux de monsieur Fontenelle, radicale. Certes, l’omni présence du leader du Parti de gauche dans les médias, sa faconde qu’il revendique populiste, certains de ses chevaux de bataille comme son républicanisme démocratique ou sa foi inébranlable dans une laïcité sans concession (moi aussi j’aime rire), son admiration et son attachement aux révolutions démocratiques des pays d’Amérique du sud et à leurs leaders, peuvent apparaitre archaïques, réformistes voir lénifiants aux yeux de ceux qui depuis 50 ans sont dans l’attente d’un grand soir et je peux comprendre qu’il n’est pas question « Qu’ils s’en aillent tous » avant qu’on les ait tous pendus ! Mais malgré tout, si même le représentant du Parti de gauche, et on peut donc certainement y associer ses partisans, ne sont pas assez radicalement radicaux, avec qui monsieur Fontenelle souhaite voir s’associer son petit groupe d’amis pour changer les choses de ce pays qu’il considère avec raison aller si mal?
    A moins bien sur que son seul objectif soit de "faire de l’humour ".

    Anick

    samedi 18 décembre 2010

    La Fase écrit au Front de Gauche




    La Fédération pour une alternative sociale et écologique souhaite participer à la construction du Front de gauche. Et l’écrit noir sur blanc.

    La Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) tend la main au Front de gauche dans une « adresse » adoptée, le week-end dernier, par son collectif d’animation national et transmis aux directions du Parti communiste, du Parti de gauche et de la Gauche unitaire. La Fase y affirme son souhait de « débattre » avec eux, notamment de l’organisation du Front de gauche, dont la forme est discutée au sein des trois organisations. Pour la Fase, « il doit tisser des liens avec les mouvements et les forces sociales » et « s’ouvrir à la participation directe des citoyens ». Mais elle ne veut « rien imposer », considérant que « l’action commune (…) peut parfaitement s’accompagner de débats sur les différences et les divergences ».

    Le texte rappelle que la Fase a « déjà dit oui à la participation aux espaces créés par le Front de Gauche pour élaborer les contenus d’un programme partagé ». Les trois organisations qui le composent « peuvent partager avec (elle) un objectif de construction politique » qui puisse rassembler et peser tant dans les mouvements sociaux que dans les rendez-vous électoraux à venir. A cette fin, la Fase propose de « mettre en place un cadre national de travail en commun, ouvert à toutes les forces qui le souhaiteraient » et « de créer les conditions pour que se développent des comités locaux ouverts aux individus et à toutes les forces de la gauche de transformation ».

    Par ce courrier, la Fase, qui a déjà demandé à adhérer au Parti de la Gauche Européenne comme membre à part entière, tourne la page de l’époque où elle renvoyait dos à dos le NPA et le Front de Gauche, et manifeste le désir de ne plus être seulement spectatrice. Ce n’est certes pas un ralliement à ce dernier, mais le souhait de participer à sa construction. Aux organisations du Front de Gauche d’y répondre.

    Michel Soudais dans Politis n° 1131 du 16 au 22 décembre 2010

    C'est une bonne nouvelle pour le Comité Saintonge du Parti de Gauche. Nous travaillons déjà en collectif avec la Fase, GA17, le NPA, République et Socialisme et les militants et sympathisants communistes des Amis de Ginette Manon depuis la rentrée de septembre en Saintonge. Nous sommes convaincus que le rassemblement des forces de la gauche de transformation est la seule voie de changement dans notre pays soumis aux attaques des libéraux.

    mercredi 15 décembre 2010

    Assemblée Générale du Comité Saintonge

    Le Comité Saintonge du Parti de gauche a tenu son Assemblée Générale mercredi 8 décembre 2010. Nous avons fait le compte-rendu de notre activité qui a permis de constater la bonne implantation du Parti de Gauche dans la vie politique en Saintonge.


    Nous avons été totalement engagés dès la fin 2009 dans la préparation des élections régionales où nous avons activement soutenu le travail d’élargissement du Front de Gauche avec le NPA 17 qui souhaitait nous rejoindre. L’ampleur des difficultés rencontrées nous a permis de mesurer l'ambition de ce projet. Les conditions n’étaient pas réunies pour réussir ce rassemblement en Poitou-Charentes. Notre propre parti était trop jeune pour avoir une structure régionale permettant une coordination efficace, mais nous avons appris à connaître et apprécier nos camarades des trois autres départements et devrions pouvoir bénéficier de cette structure régionale bientôt. Le NPA était lui-même divisé et n’avait pas le même point de vue dans les quatre départements. Le PC de son côté était assez réticent en général et a rompu les discussions à deux jours de la date limite de dépôts des candidatures. Nous avons abordé ces élections dans de très mauvaises conditions et le résultat fut décevant puisque nous n’avons pas franchi la barre des 5%.

    Nous sommes sortis de cette campagne fatigués et quelque peu amers. Il y a pourtant des points positifs, le défaut de dernière minute de la Fédé 17 a permis de faire émerger un grand nombre de militants communistes favorables au Front de Gauche que nous ne connaissions pas comme le Collectif Ginette Manon sur Saintes. Dès la fin des élections, nous avons repris le travail de rassemblement de l’autre gauche avec le renfort des camarades communistes rencontrés pendant la campagne. Ce travail a été facilité par notre engagement aussi bien dans le collectif pour la votation sur La Poste que dans celui sur les Retraites qui s’est mis en place dès la fin 2009. Nous avons pu rencontrer chacun de nos partenaires de l’autre gauche, GA 17, la FASE, et le NPA avant la période estivale. C’est ce qui a permis de se mettre au travail dès la rentrée de septembre en collectif de préparation des cantonales.
    Le PG Saintonge a rejoint le collectif « Retraite, ne rien lâcher » dès sa création. Nous avons participé à toutes les actions du collectif et notamment à la création d'une caisse de solidarité en soutien aux grévistes. Le PG était d’autre part présent à toutes les manifestations sur les retraites qui ont eu lieu à Saintes.



    Le Comité est adhérent de l’association « Eau secours 17 » et milite dans ce cadre pour un retour en régie municipale de la distribution de l’eau sur la ville de Saintes.

    Le PG a aussi participé à la manifestation de protestation contre l’agression israélienne sur la flottille pour Gaza, agression qui a entraîné la mort de neuf militants présents sur un des bateaux.

    Nous étions également présents à la manifestation contre le racisme le 4 septembre place Bassompierre.

    Nous sommes allés soutenir Philippe Riché lors de son procès à Saintes et avons organisé une collecte à la sortie du Palais de Justice qui a permis de réunir les 500 € de l’amende à laquelle il venait d’être condamné.

    Les statuts votés au dernier congrès imposent que toutes les instances exécutives de notre parti soient animées par deux personnes de façon paritaire. L’exemple a tout de suite été donné au Mans où le nouveau Secrétariat National a procédé à l’élection de nos co-présidents Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon.

    Le nouveau bureau suivant est élu à l’unanimité :

    Co-secrétaire : Brigitte Borgnet
    Co-secrétaire : Jean-Yves Boiffier
    Trésorier : Anick Belon
    Secrétaire-adjoint : Gérald Ben Abed
    Secrétaire-adjoint : Eric d’Arrigo
    Secrétaire-adjoint : Fabrice Hauvuy

    vendredi 10 décembre 2010

    Je suis le bruit et la fureur


    Le Monde daté du jeudi 9 décembre 2010
    (Analyse)

    "Je suis le bruit et la fureur." Reprenant William Faulkner, Jean-Luc Mélenchon ne cache pas qu'il veut déranger. Depuis deux mois, le président du Parti de gauche (PG) attaque au lance-flammes le Parti socialiste, développe un discours radicalement antisystème et multiplie les piques contre les médias. Ses anciens camarades le taxent de populisme, l'assimilent même à l'extrême droite. Et pourtant ce nouveau ton, faisant vibrer les souvenirs de la fierté de la classe ouvrière et de ses luttes, attaquant l'"oligarchie" et ses "laquais", porté dans cette posture de tribun façon IIIe République, ça marche. Le "mélenchonisme" a trouvé son public.

    Porté par son envie présidentielle, le député européen est parti en campagne. Un jour contre les"patrons hors de prix", le suivant à l'assaut de la "caste médiatico-politique", fulminant encore contre les socialistes "politiquement stériles"... c'est un vrai festival. On l'a vu partout sur les plateaux de télévision, entendu à presque tout ce que le PAF (paysage audiovisuel français) compte d'émissions importantes et aperçu dans tous les défilés contre la réforme des retraites. Il frappe, il cogne et tape souvent juste. Tout en répétant : "Populiste ? J'assume." "Mélenchon" est presque devenu une marque.
    Ce profil dérangeant commence à payer. Dans le dernier sondage TNS-Sofres pour Le Nouvel Observateur du 25 novembre, il obtient entre 6 % et 7 %, selon le candidat socialiste en lice. Pour Paris Match, IFOP le donne entre 6 % et 7,5 %. Soit un score égal ou supérieur à celui d'Olivier Besancenot. La campagne n'a pas encore démarré, le candidat du Front de gauche - l'alliance entre le Parti communiste, le Parti de gauche et la Gauche unitaire - n'a même pas été désigné. Mais on sent poindre un réel engouement à la gauche de la gauche.


    Le député attire un public nouveau dans ses meetings. Le blog qu'il anime est l'un des plus visités dans la blogosphère radicale. Son livre, Qu'ils s'en aillent tous ! (Flammarion, 142 p., 10 euros), est devenu un best-seller politique. Et son passage à l'émission "Vivement dimanche" a attiré 3,7 millions de téléspectateurs, frôlant l'audience d'une Ségolène Royal. "C'est les petits miracles de la vie", se félicite l'ancien socialiste, qui préfère les "dialogues fracassants" parce que "le consensus c'est la mort".
    Après le mouvement sur les retraites, la séquence politique semble propice aux discours radicaux assumés. Le PS prend son temps pour affiner son programme et se querelle sur ses primaires. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), en perte de vitesse depuis un an, n'est plus le seul sur les créneaux de la gauche radicale. Et le PCF tente de donner le change avec André Chassaigne, mais il ne convainc pas.




    "Le discours tranchant et singulier de Mélenchon sort des codes et sa voix dissonante est clairement identifiée", remarque Jérôme Fourquet, directeur de l'IFOP. "Son écho est lié au creux du PS, sans leadership fort ni projet crédible", renchérit Stéphane Rozes, président de Conseil analyses et perspective. M. Mélenchon profite du vide à gauche et séduit à la fois les militants en quête d'une alternative au PS et ceux qui veulent le réveiller, le jugeant trop mou.

    Et puis, son refrain antimédias rencontre un écho certain. On savait que chez les militants la méfiance vis-à-vis de la presse écrite et audiovisuelle était prégnante. Depuis le référendum de mai 2005, sur le projet de traité constitutionnel européen, où la majorité des médias ont suivi, voire relayé le discours favorable au oui, la défiance est palpable. Avec la crise, elle s'est élargie à des franges moins politisées. "Sa critique des médias est bien fichue. Les attaques contre son populisme ont donné une image d'une corporation qui ne sait pas se remettre en cause", souligne Vincent Tiberj, chercheur au Centre d'études européennes de Sciences Po. M. Mélenchon avait prévenu dès la Fête de L'Humanité, à la mi-septembre : "Ça va secouer !" Il voulait élargir son public. Atteindre les abstentionnistes et ne pas laisser les couches populaires, revenues de tout, au Front national. Mais le président du PG joue gros.


    A force d'accentuer les divisions à gauche, de taper comme un sourd sur ses anciens camarades, il s'est attiré des critiques parmi ses alliés. "On ne peut mener une campagne sur le populisme", a prévenu Pierre Laurent, numéro un du PCF. M. Mélenchon risque de brouiller son image alors que l'aspiration à battre la droite est très forte dans l'électorat de gauche. Pour durer, il va falloir sortir d'un positionnement tourné contre le PS, parler à toute la gauche. Et convaincre que, avec lui, le Front de gauche a des solutions.




    L'aspirant candidat semble l'avoir entendu. En marge du congrès de son parti le 19 novembre, il a remisé son slogan "Qu'ils s'en aillent tous !", préférant un "je ne suis pas avec le peuple, je suis du peuple". Sa cible au PS s'est recentrée sur le seul Dominique Strauss-Kahn, "bête noire" de la gauche radicale. Mais il prévient : "La violence des réactions me prouve que j'ai tapé juste. Ma manière d'être n'a pas fini de vous dérouter." Pour l'instant, ça marche. Mais il ne devrait pas oublier que le roman de Faulkner se termine mal.












    Courriel : zappi@lemonde.fr.
    Sylvia Zappi (Service France) Article paru dans l'édition du 09.12.10

    mercredi 8 décembre 2010

    Manifestation contre le racisme et la xénophobie du 4 septembre


    Le PG Saintonge s'est associé au rassemblement contre le racisme et la xénophobie qui s'est tenu à Saintes le 4 septembre place Bassombierre. Environ deux cents personnes étaient venues manifester leur opposition à la politique du gouvernement et à ses dérives sécuritaires