mercredi 23 mars 2011

Jours ordinaires dans une France Nationale

Quand le Front National attire tant de Français, il est bon de réaliser ce que notre pays est en train de devenir. Vivre, c'est résister et c'est au quotidien qu'il faut résister à cette banalisation du mal, à cette soumission à l'esprit du moment qui rend nombre de nos concitoyens complices de ces ignominies devenues quotidiennes. Certains résistent, ils sont l'honneur de notre époque.

Un témoignage sur ce qui se passe en France aujourd'hui à lire et à faire lire.

Communiqué de presse du 17 mars 2011
Par la diffusion de ce témoignage, le Syndicat de la Médecine Générale soutient ouvertement l’initiative d’un de ses membres, le Dr Didier Ménard.

N’être



Amel est une jeune mère de famille, elle élève avec son mari deux charmantes petites filles. Lui travaille comme ouvrier, elle reste à la maison pour s'occuper du dernier né de trois mois. Leur séjour en France est totalement légal : ils disposent d'une carte de séjours de dix ans. A la cité des Francs-Moisins, à Saint-Denis, où ils habitent, tout cela est relativement habituel, du moins on pourrait le croire, car cette famille vit en fait un cauchemar : leur nourrisson est un « touriste de passage pour 3 mois ».

Amel est enceinte de sept mois quand elle doit partir en urgence en Algérie au chevet de sa mère gravement malade. Elle ne sait pas que ce voyage la conduira dans un monde kafkaïen. Elle accouche prématurément en Algérie à sept mois. Après cet épisode difficile à vivre, elle a hâte de rentrer auprès de sa famille. Hélas, la loi française ne le permet pas. Son enfant étant né à l'étranger, elle ne peut le ramener directement. Elle doit attendre un visa provisoire pour l'enfant, si elle veut revoir ses filles. Sinon, elle doit entamer une procédure de rapprochement familial. Amel s'effondre. Elle vit une dépression. Il faut absolument rentrer. Son mari et ses enfants lui manquent. Elle choisit le visa. Le retour à la maison ne résout pas le problème, loin s'en faut : une cascade de difficultés l'attend. La préfecture lui signifie qu'au terme du visa, elle doit retourner en Algérie et demander pour l'enfant le regroupement familial, ce qui peut prendre beaucoup de temps. En France, le bébé n'a aucun droit, même pas celui d'être rattaché à la Sécurité sociale de son papa, puisqu'il y est en séjour provisoire.

C'est cette situation qu'Amel me raconte un soir de janvier, quand elle m'amène le bébé qui a de la fièvre. Je le soigne et, bien forcé par la situation, je rédige l'ordonnance au nom de sa grande sœur en espérant que le pharmacien ne tiquera pas trop sur la posologie inadaptée.

Et je m'indigne ! Comment cela est-il possible ? Cet enfant a un papa qui travaille, qui cotise à la Sécurité sociale, qui a des droits. Je me renseigne auprès des personnes connaissant mieux que moi ces situations : eh bien, non, cet enfant n'a pas de droit, car il a eu le tort de naître où il ne fallait pas. Nous faisons le « forcing » à la CPAM du 93 pour procurer une couverture sociale à ce bébé car, si par malheur il devait être hospitalisé, le coût serait rédhibitoire. Il faut du temps et de la pugnacité, mais heureusement, nous y arrivons, car aujourd'hui, l'enfant est hospitalisé pour une infection des voies respiratoires. Mais cela ne change pas la situation du bébé qui va bientôt être clandestin, puisque tout le monde conseille à Amel, même les institutions sociales, de ne pas retourner en Algérie.

De toute façon l'état psychologique d'Amel ne le permet pas, état psychologique encore plus aggravé par la décision de la Caisse d'Allocation Familiale, qui demande le remboursement de la prime de naissance (eh oui, il y a là suspicion de fraude !) et qui, pour être certaine d'être remboursée, supprime le versement des autres prestations. Nous supposons que, comme d'habitude, quand il y a un problème déclaratif ou autre, la CAF suspend toutes les allocations, fait son enquête, et prend sa décision. On remarquera qu'habituellement, en vertu des principes constitutionnels, il faut d'abord faire l'instruction avant de prononcer le jugement, mais pour la CAF, les principes constitutionnels sont accessoires ! Outre que la suppression arbitraire des prestations auxquelles elle a droit enfonce un peu plus cette famille dans la précarité, la violence institutionnelle qu’elle traduit projette Amel et les siens dans l’incompréhension et la détresse.

Comment en est-on arrivé là ? Dans quel monde vivons-nous, pour fabriquer des bébés clandestins ? Quelle faute Amel a-t-elle commise pour être autant punie ?

Je voudrais connaître celle ou celui qui au consulat de France a refusé de délivrer les papiers à cette jeune mère de famille. Il ou elle a appliqué la loi, me dira-t-on. Quelle loi ? Celle qui est écrite sur le fronton de son bâtiment : liberté, égalité, fraternité ou celle d'un Etat français redevenu ouvertement xénophobe. Je voudrais comprendre ce qui se passe dans la tête de tous ces acteurs de la préfecture qui, au nom de la France, perdent leur humanité. Les lois et les règlements ne cessent de brimer les étrangers. La France a-t-elle si peur qu’elle doive craindre la venue sur son territoire d'un nourrisson de trois mois ? Voit-elle en lui un possible perturbateur de l'ordre public ?

Comment peut on oublier à ce point les missions et les valeurs de la protection sociale, pour que la CAF se conduise de cette manière, est-ce le poison de la suspicion face à la fraude qui provoque ce comportement d'exclusion ?

Que puis-je dire à cette famille ? Que ce monde est devenu fou, de cette folie qui conduit à ne plus savoir faire la part des choses. Que la loi fixe les conditions de la vie en société, mais qu'elle n'est jamais à l'abri de devenir stupide et ignoble dans son application. Que la citoyenneté que les hommes et les femmes politiques prétendent défendre n'existe pas pour un bébé né de parents maghrébins.

La loi que nous allons appliquer pour cet enfant, c'est la loi de la cité, celle qui est faite de solidarité, de soutien, d'amour et de fraternité. Et nous allons nous mobiliser pour rendre à ce bébé ses droits, pour que son arrivée dans la vie ne soit pas à jamais marquée par la culpabilité d'être né où il ne fallait pas.

Docteur Didier Ménard
Médecin généraliste à la cité des Francs-Moisins à Saint-Denis

mardi 22 mars 2011

Au deuxième tour, il faut battre la droite.



RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE AU DEUXIÈME TOUR DES ÉLECTIONS CANTONALES 

Rassemblés au sein du Front de Gauche, nous avons mené une campagne de combat contre la politique de la droite, ses régressions sociales et ses contre-réformes. Nous remercions les électrices et les électeurs qui ont porté leurs suffrages sur nos candidats de la gauche offensive.

La montée du Front National dans toute la France, comme dans notre département, ainsi que le fort taux d’abstention sont les deux caractéristiques inquiétantes de ce scrutin. Que cela n’occulte pas la cinglante défaite de la droite et de N. Sarkozy. Le rejet de la politique du gouvernement est massif dans le pays. Le Président a joué avec le feu en attisant la division des Français et en jouant sur les peurs, c’est lui le principal artisan du résultat de l’extrême droite. Le Front de Gauche est en première ligne pour combattre les idées xénophobes et réactionnaires portées par le Front national et honteusement banalisées par la majorité présidentielle. Il ne suffit pas d’appeler à la conscience de nos concitoyens pour repousser l’extrême droite, il faut surtout leur proposer une alternative politique cohérente en rupture avec le système actuel.

Le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire, rassemblés au sein du Front de Gauche, sont devenus la deuxième composante politique de gauche de notre pays.

Aujourd’hui en Charente-Maritime, l’enjeu est de sanctionner la droite et D. Bussereau, ex ministre de N. Sarkozy. Il est urgent de changer la politique du département afin d’améliorer le quotidien de nos concitoyens. C’est pourquoi nous appelons toutes les forces de gauche à se rassembler derrière les candidates et candidats de gauche arrivés en tête au premier tour et à faire basculer le Conseil Général à gauche.

Le Parti Communiste Français et le Parti de Gauche de la Charente-Maritime.

dimanche 20 mars 2011

En campagne à la campagne avec le printemps qui arrive




Le printemps arrive sur notre campagne et nous avons du mal à résister au plaisir d'accrocher une fleur de camélia à notre boutonnière.











On aura donc parcouru tout le canton jusqu'à ses
frontières naturelles comme le Coran.




Comment résister au plaisir d'accrocher une de nos affiches dans un cadre de verdure à ce point en harmonie avec notre état d'esprit.






Quand en plus nos électeurs nous offrent une telle profusion de nains de jardins qui profitent des premiers rayons du soleil de Saintonge, on fait la pause et on prend le temps de s'imprégner  du bonheur qui parcourt notre pays saintongeais.



Il ne reste qu'à convaincre les nouveaux venus que le mimosa n'est pas réservé aux rives de la Méditerranée. Mais chut... si tout cela venait à se savoir, notre tranquillité viendrait à en souffrir.

vendredi 18 mars 2011

Samedi 19 mars, à la Récluse...


Samedi après-midi (14h30), dans le cadre de la journée Saintonge-Palestine,
j'ai le plaisir de vous convier à la projection de mon film
"Chatila, les femmes et les enfants...".

C'est un film que j'ai fait en deux voyages à Beyrouth, le premier avec Jean-Yves, pour témoigner de la condition de vie des Palestiniens réfugiés dans ce camp de terrible mémoire (le massacre de Sabra et Chatila en 1982, perpétré sous l'œil bienveillant de l'armée israélienne dirigée par un certain Sharon) et faire en sorte que l'on oublie pas que les camps, Chatila et une douzaine d'autres au Liban, existent depuis 1948, que l'ONU a voté cette même année une résolution -jamais appliquée- qui donne aux Palestiniens le droit au retour et à des dédommagements.

Il y aura une discussion après la projection, puis plusieurs interventions, une vente d'objets palestiniens, un autre film...

Ça se passe là : Salle de la Récluse, 58 Rue Rabelais, 17100 Saintes


Venez, faites circuler l'information, amenez votre famille, vos voisins, vos amis...
Nous vous y accueillerons avec plaisir !

Denys Piningre (06 75 60 86 88 - ledenys@orange.fr)

Campagne à la campagne, bientôt le verdict des urnes...





Désormais quasi routine : aller de village en village, repérer les hameaux sur le plan, qui ont toujours des noms rigolos, c'est souvent "chez untel", "chez truc", "chez machin", parfois leur nom ne figure même pas sur la carte, parfois il s'agit de 6 maisons, ou moins...

Mais la conscience politique passe par là : aller de porte en porte, de boîte en boîte, vérifier que nos affiches collent encore sur les panneaux, en coller là où "ça ne va pas gêner", résister à en coller à des endroits bien voyants, mais un peu interdits...


Puis arrêter l'auto, descendre, prendre la colle dans le coffre, une affiche de plus, et hop... se réjouir parce que le panneau est dans un endroit tellement incongru que personne d'autre (les autres colleurs pour les autres candidats) ne l'a repéré...

Et ça continue, remonter en voiture, faire la causette avec une vieille dame ici, un monsieur au travail sur sa clôture là-bas, affronter tous les chiens très méchants qui aboient follement à notre approche, les pauvres bêtes parquées toute la journée derrière des grilles, et qui essaient désespérément (et vainement, ouf...) de sauter par-dessus pour justifier de leur fonction : "chien méchant"... Une pensée pour nos amis les facteurs (et "le petit facteur" aussi) qui chaque jour côtoient ces zoos privés, peuplés de dogues, bergers, setters...

Il y a aussi les réunions du soir : aller chercher la clef en mairie, afficher sur la porte pour que le public s'y retrouve, sortir les chaises, disposer la table du candidat face au public... qui vient parfois, un peu, ou qui ne vient pas...

Enfin exposer le programme du PG, dire encore et encore que cette campagne est politique, qu'elle préfigure les présidentielles et législatives de l'an prochain, critiquer la réforme des collectivités, dénoncer la destruction massive des services publics, montrer du doigt les dépenses inutiles ou pire, abusives de l'actuel Conseil général...

Dire aussi ce qu'il faut faire, "on le sait, on sait le faire"...

Parler, répondre aux questions, la partie la plus sympa de l'affaire...

Puis boire un coup (public ou pas, on n'est pas des bêtes, nous...) puis plier les gaules, et reprendre le chemin de la ville...
Et demain, ça recommence, la fleur au bec, le sourire, les petits chemins qui parfois ne mènent nulle part, les rêves de score à deux chiffres... et si on passait au premier tour devant Europe Écologie-Les Verts, ou mieux, devant le PS...

Bon, il est temps d'aller dormir !

Et quoi qu'il arrive, au soir du premier tour, celles et ceux qui auront fait campagne se retrouveront chez notre candidat, pour faire le bilan, apprécier les résultats (ou s'en lamenter) et se mettre au point pour la suite, jusqu'au second tour... autour d'une table bien garnie !

Objectif à atteindre : Busserau dehors, dehors la droite...

Et se reposer un peu, et réfléchir à la suite... alliances, stratégies, comment faire pour qu'enfin toutes les forces de la "vraie" gauche abordent la suite ensemble, surmontent leurs petites différences, leurs plans de carrière perso, comprennent enfin qu'il n'y a pas d'autre voie que l'union, à gauche du PS...

Encore un effort, on va y arriver, on n'en est pas si loin !


le petit rapporteur, D.P.

mercredi 16 mars 2011

Soixante-septième anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance



Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne intensifiée.
Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi-unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.
Ainsi, les représentants des organisations de Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du Conseil National de la Résistance, délibérant en Assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste.
I Plan d’action immédiate (…)
II Mesures à appliquer dès la libération du territoire
Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la Libération :
1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;
2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;
3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la Nation pendant la période d’occupation, ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par le gouvernement de l’Axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;
4) Afin d’assurer :
- le rétablissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
- la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances de l’argent et des influences étrangères ;
- la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
- l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
- le respect de la personne humaine ;
- l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi.
5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :
a) Sur le plan économique :
- l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
- une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
- l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
- le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurance et des grandes banques ;
- le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
- le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.
Lucie et Raymond Aubrac
b) Sur le plan social :
- le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’aménagement du régime contractuel du travail ;
- un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
- la garantie du pouvoir d’achat national par une politique tendant à la stabilité de la monnaie ;
- la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
- un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ;
- la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
- l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance contre les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan quinquennal rural ;
- une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
- le dédommagement des sinistrés et allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.
c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.
d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui en auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.
Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation. Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale. L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.
En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N. et de son président le général de Gaulle ! En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

dimanche 13 mars 2011

NO PASARAN


Plus de 50 ans après la victoire sur le nazisme, alors que l'Europe continue à se construire, la montée de l'intolérance, du racisme traduit indéniablement la crainte de la mondialisation. En effet, l'extrême-droite attise et exploite plus que jamais les peurs.
Prendre à la légère le dernier sondage qui placerait Marine le Pen en tête au premier tour des élections présidentielles 2012 me donne froid dans le dos.
Certains diront que ce n'est qu'une photographie du moment…
Nous sommes en campagne électorale, afin de faire prendre conscience que ces cantonales sont le reflet du premier tour des présidentielles.
Nous nous attachons à faire un lien entre politique locale et nationale.
L'État, je le rappelle, laisse peu à peu les cantons se gérer tout seuls, en se désengageant totalement, laissant à la dérive les populations souvent vieillissantes qui voient leur département mourir à petit feu :
- disparition des commerce des proximité,
- appauvrissement de la médecine locale,
- pas de transports gratuits pour les plus démunis,
- taux local de chômage frisant les 12 % de la population.
Nos territoires s'appauvrissent, les seuls responsables de cet état de fait ne sont pas les immigrés peu nombreux en Charente-Maritime, mais bien la politique de Bussereau, vassal actif de la politique sarkozienne.
Combien de fois, depuis deux semaines que nous sommes en « campagne à le campagne », ai-je été stupéfaite d'entendre dire avec conviction que toute cette misère est la faute des étrangers !
Je n'attends pas de combattre le Front National, je m'indigne et j'agis.
Comment agir ?
En faisant comprendre et en décrivant ce que sont les idées du Front National.
Partout en Europe, jusque dans les démocraties de l'Est, l'extrême-droite progresse sur fond de récession économique et de chômage.
En France, cette droite prend l'allure d'un pré-facisme nauséabond, dont l'évolution est loin d'être achevée.
L'extrême droite refuse la démocratie, les valeurs républicaines, souhaite un régime autoritaire ainsi qu'une organisation sociale fondée sur l'inégalité naturelle des individus, elle entend limiter le droit des étrangers, substituer le droit du sang au droit du sol.
Le sourire de Marine le Pen est un leurre. Ce sourire cache la politique de l'intolérance et de l'outrance. Ce sourire défend un nationalisme populiste, xénophobe qui prétend régler les problèmes économiques et sociaux en renvoyant les étrangers chez eux.
L'extrême-droite veut être le réceptacle des mécontentements.
Comment agir ?
En n'oubliant pas que déjà en 1995, la droite extrême faisait 15% aux présidentielles, qu'en 1994 les néofascistes participaient au gouvernement italien, qu'en Autriche un certain Haider, nostalgique du nazisme, affirmait sa présence.
Partout, en Europe, l'impensable grimpe et arrive à arrimer à sa machine infernale les populations les plus fragiles, délaissées par une gauche souvent divisée ou inexistante ! il n'est pas question de se faire peur et de refaire un remake du 21 avril 2002 !
Comment agir ?
Sarkozy et son gouvernement en droitisant à sa droite, en menant une politique pour les seuls actionnaires et les banques, en oubliant totalement nos campagnes et le quotidien des habitants des cantons, crée une dynamique de rejet total de la population qui se radicalise et tourne le dos aux politiciens !
La Gauche Socialiste, qui perd son temps à se chercher, est aussi responsable de cet état de fait.
Combien de fois ai-je entendu, au gré de nos pérégrinations à travers ce joli canton de Burie, "on n'attend plus rien de la gauche comme de la droite".
Ne nous méprenons pas, notre ennemi est BIEN la droite. Le Parti de Gauche, au sein du Front de Gauche, sera toujours présent pour combattre la montée de l'extrémisme.
Le Parti de Gauche continuera à convaincre que seule une véritable gauche alternative, et responsable saura répartir et redistribuer les richesses en aidant les plus démunis au sein de son canton de Charente-Maritime.
Je m'investirai toujours dans une dynamique d'union de la gauche, en montrant la voie d'une véritable politique de gauche, longtemps laissée sur la touche.
La gauche tout entière doit prendre conscience de cet enjeu...
2012 n'est pas si loin. Les électeurs et électrices sont demandeurs d'un profond changement, dans l'unité de la gauche pour un véritable partage des richesses.
La lepenisation des esprits : no pasaran !
Brigitte Borgnet,
candidate suppléante du Parti de Gauche dans le canton de Burie

samedi 12 mars 2011

En campagne à la campagne (ça continue...)

Ce soir 11 mars 2011, c'était "RÉUNION PUBLIQUE"
à la mairie d'
Écoyeux,
charmante commune du canton de
Burie.

Petit retour sur quelques événements récents : Nous avions disposé nos affiches ici et là dans le canton (cf épisodes précédents), pour agrémenter le collage sur les panneaux officiels et tenter d'élargir le cercle de nos électeurs.

Puis il nous a été dit (par coup de fil anonyme et un légèrement menaçant sur le répondeur de Jean-Yves) : "si vous n'enlevez pas vos affiches apposées sur des poteaux, nous nous en chargerons..."

Renseignements pris, il est apparu qu'en fait, en période électorale, les seuls endroits autorisés pour coller des affiches sont les panneaux officiels jouxtant les bureaux de vote et accessoirement, les lieux publics où et quand se déroulent les réunions, pour que le public sache qu'il est bien au bon endroit. Corolairement, tout autre affichage est considéré comme sauvage et est passible d'amendes sérieuses. Nous n'avons évidemment pas les moyens d'affronter de telles amendes. Nous avons donc entrepris de retirer nos beaux panneaux que nous avions astucieusement fixés de manière à ce qu'ils soient facilement retirés, une fois la campagne finie.

Nous ne savons pas qui a déposé ce message anonyme, nous ne savons pas non plus qui a effectivement retiré certains des panneaux que nous avions fixés sur des poteaux. Mais il semble que nous n'avons donc pas que des amis dans le canton. Pas de quoi s'affoler pourtant... Nous sommes en campagne, nous gênons... à la guerre comme à la guerre !



Bon, la campagne bat son plein, voici le programme des prochaines réjouissances, des prochaines réunions publiques :
Ecoyeux : lundi 14 mars, 17h30 à 19h30, à la mairie,
Burie : mardi 15 mars,19h00, salle annexe de la mairie,
Saint-Sauvant : mercredi 16, 18h30, préau de l'école

Saint-Césaire : jeudi 17 mars, 19h00, salle des fêtes des Bujoliers
Chérac : vendredi 18 mars, 19h00, salle face à la mairie

Pour le reste, distribution dans les boîtes à lettres et sur le marchés, surveillez vos boîtes à mail, Gérald, notre Directeur de campagne dévoué et efficace vous enverra le calendrier dès qu'il l'aura mis à jour.

Voilà, à la prochaine...
le petit rapporteur, D.P.







mercredi 9 mars 2011

En campagne à la campagne (suite mais pas fin)





Sur les routes du canton de Burie, nos amis continuent à afficher, scotcher, boîter, réunionner...


Sur ces photos, on verra différentes configurations d'affichage et différentes situations aussi, et s'il y a parfois des églises dans le paysage, ça n'est pas le fait d'une quelconque volonté confessionnelle, c'est juste que dans le coin, c'est comme ça !

Nous avons parfois réussi à installer sur des poteaux des séries d'affiches : Mélenchon, Parti de Gauche, nos candidats...
Ça rentre, la com'...


Et même si on ne les voit pas, il est question ici de féliciter chaudement ceux qui font ce travail de fourmi qui consiste à aller de boîte aux lettres en boîte aux lettres pour y déposer nos tracts : Gérald, Anick, Dominique, et bien sûr aussi Brigitte et Jean-Yves qui se dépensent sans compter (sans oublier votre serviteur, qui est à mi-temps sur les matinées)




Ce blog ne rend pas (encore) compte de la campagne dans le canton de Saint-Genis, espérons que nous en aurons prochainement des images, avis aux intéressés...




à la prochaine

le petit rapporteur, DP

lundi 7 mars 2011

Mon film "Chatila, les femmes et les enfants..."

Pour qui aurait loupé la projection de mon film CHATILA, les femmes et les enfants... au cinéma "La Clé",

il passera le 24 mars à 12h45


dans le cadre des déjeuners du Cedidelp (cf. ci-dessus)), et tant qu'à faire, je joins aussi l'article de Politis sur ce film.


pour lire, cliquer une fois
pour mieux lire, cliquer deux fois...


Et pour qui a envie de me voir, j'y serai...

Et pour le public saintais, il y a une projection à "La Recluse" le samedi 19 mars, j'y serai aussi...

Le programme ?

Journée du 19 mars à la salle de la Récluse.

14h30 film: "Chatila, les femmes et les enfants..." de Denys Piningre, rencontre avec le réalisateur
15h30 Conférence avec Alex Agneray, membre du comité Poitevin Palestine
17h00 film - "La mécanique de l'orange" d'Eyal Sivan ( http://www.momento-films.com/catalogue/?greyAtabs=2#f-2) 19h
18h30 - 19-30 "auberge espagnole" pique-nique convivial - on amène son panier repas -
20h Film: "le sel de la mer"
21h30 Clôture
pendant toute la durée : expo et vente artisanat palestinien

Merci de faire circuler dans vos réseaux respectifs et nonobstant respectés...
Amicalement
Denys