vendredi 12 octobre 2012

Réunion publique à Saintes ce 17 octobre à 18h30, salle Saintonge n°5, sur le TSCG et pour la création d'un collectif anti-austérité

Le gouvernement est train d'adopter au pas de charge l'ensemble des textes de loi liés au Traité sur la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance (TSCG). Après la ratification qui est votée, la loi organique est en cours, la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques va suivre et pour finir, le budget. Le bruit médiatique autour de cet événement ne permet pas de savoir ce que contient vraiment le TSCG même si de plus en plus de voix s'élèvent pour en dénoncer les conséquences. Le dernier en date vient des économistes critiques. Ils sont 120 à avoir lancé un appel contre le traité budgétaire européen. 

Dans leur diversité, ils affirment que "l'avenir de l'Europe mérite un débat démocratique sur les solutions". Ils soulignent le besoin d'une réorientation de la Banque Centrale Européenne (BCE). Dans un entretien avec l'Humanité, André Orléan, directeur de recherche au CNRS, considère, que, pour sortie de la crise, la lutte contre la finance est "une nécessité". 

Vous pouvez lire l'entretien avec André Orléan dans l'Humanité et le texte de leur appel sur le site Place au Peuple.

Nous vous invitons à venir avec nous regarder en détail et texte en main, avec l'aide éclairée d'Henri Moulinier qui enseigne l'économie à l'université de La Rochelle, ce à quoi la France s'engage en ratifiant ce traité et quelles en seront les conséquences pour chacun d'entre nous. Si nous ne savons pas enrayer cette mécanique infernale de l'austérité, c'est à tous les niveaux que nous serons concernés, aussi bien pour les services publics nationaux, que dans les entreprises, sur les droits à retraite... Localement : transports, écoles, services sociaux, associations, rien n'échappera à l'austérité de cette Europe libérale et financiarisée. La Grèce, avec ses 9 plans d'austérité, sert de laboratoire à l'oligarchie et indique ce qui nous attend si on laisse faire. À l'opposé l'Islande nous montre que l'on peut résister et sortir de la crise par la démocratie en réduisant le chômage et en augmentant les salaires. Quand la France prendra le même chemin, c'est toute l'Europe qui suivra !

Nous vous proposerons ensuite la création d'un collectif local anti-austérité, à l'image du collectif national ou de celui qui s'est créé à Rochefort le mois dernier. C'est à l'initiative d'Attac et de la Fondation Copernic que le collectif national s'est constitué. L'originalité de la démarche est qu'elle rassemble associations, syndicats, partis politiques et citoyens. Nous sommes convaincus qu'ils faut nous rassembler, dans la diversité et le respect de nos organisations et des personnes, si l'on veut construire la force capable de résister à la politique actuelle et mettre en œuvre une alternative à gauche.

N'oublions pas que l'autre alternative qui attend l'échec programmé de l'austérité, c'est l'extrême-droite !

Nous vous attendons mercredi 17 octobre à 18h30, salle Saintonge n°5, rue Chapsal à Saintes.

Pour le PG Saintonge, Jean-Yves Boiffier.

PS: L'Académie Nobel continue sa série macabre, après H. Kissinger, B. Obama, c'est l'Union Européenne qui reçoit le prix Nobel de la paix. Comme Attac le fait dans son communiqué ci-dessous, c'est le Nobel de l'austérité qu'il faut lui attribuer.

Union européenne : Attac décerne un prix Nobel de l'austérité

De nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement et des représentants des institutions européennes se félicitent du prix Nobel de la paix qui vient d'être décerné à l'Union européenne. Mais Attac ne s'en félicite pas : il est complètement déplacé de récompenser l'Union européenne, alors même que ses institutions imposent de vastes plans d'austérité sociale dans le dos des peuples, renforcent les capacités militaires de l'UE et la chasse aux migrants et mènent une politique commerciale agressive.

M.Barroso, président de la Commission européenne, justifie ce prix en déclarant que l'Union européenne porte les valeurs de "liberté, de démocratie, de l'Etat de droit et du respect des droits de l'Homme". Ces valeurs sont pourtant à mille lieues des orientations des traités européens. 

Comment donner le prix Nobel de la paix à une Union européenne forteresse qui mène une politique de fermeture de ses frontières faisant des milliers de victimes ? Une Union qui s'engage à "améliorer progressivement ses capacités militaires (art. 42.3 du TUE) et qui reconnaît la suprématie de l'OTAN ? Quel message pour les peuples qui subissent sa stratégie d'exportation commerciale agressive par la signature d'Accords de partenariat économique qui laminent, par la libéralisation des marchés, des secteurs économiques entiers dans les pays du Sud ?

Enfin, quel message pour les millions de citoyens qui se mobilisent depuis deux ans, sur les places publiques en Grèce, en Espagne ou au Portugal, contre la destruction de leurs droits sociaux et les décisions de la Troïka, Commission et Banque centrale en tête ? Attac Norvège rappelle qu'actuellement "ceux qui manifestent contre les politiques néolibérales de l'Union européenne et les plans d'austérité subissent une répression policière brutale".

Plutôt qu'un prix Nobel de la paix, nous proposons de décerner à l'Union européenne un prix Nobel de l'austérité. Les politiques d'austérité mises en oeuvre depuis deux ans n'ont fait qu'aggraver la situation des pays qui les subissent. Elles creusent ainsi l'écart entre les pays "du centre" et ceux "de la périphérie". Elles renforcent les nationalismes ambiants et accentuent la guerre économique, en mettant grandement en danger la construction d'une Europe de solidarité et de coopération, qu'Attac France défend, avec tous les autres Attac d'Europe.

Attac France, le 12 octobre 2012.