vendredi 17 février 2012

Un véritable coup d'Etat se prépare le 21 février



Qu’est-ce qu’un coup d’Etat ? C’est le remplacement d’un pouvoir légitime, issu du peuple, par un pouvoir qui ne l’est pas.

Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique, de pouvoirs qui relèvent, par nature, de la souveraineté populaire, s’apparente à un véritable coup d’Etat.

Les gouvernants qui sont à la manœuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d’une entreprise de démantèlement de la démocratie et d’effacement d’un acquis fondamental dans l’histoire de l’humanité : la souveraineté du peuple.

Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée Nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi :

a) le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE (traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne)

b) le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES)

Ce qui se prépare dans un silence scandaleux, alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.

Lire la suite par le lien (MES)

Le Front de Gauche, avec tous les vrais Républicains, ne laissera pas faire sans se battre.

D'ici le 21 février, il propose deux axes de résistance aux citoyens :

1 - chacun peut signer (cliquer ci-dessous) et faire signer la pétition "Rejet du Mécanisme Européen de Stabilité par nos Députés"


2 - chacun peut faire pression sur les député(e)s du département
en utilisant le modèle de lettre ci-dessous à copier/coller, puis à adresser par mail (liste suivante) :

Madame, Monsieur le député,
Nous avons en mémoire le résultat du référendum sur le TCE, devenu traité de Lisbonne, voté par déni démocratique au Congrès de Versailles avec la bienveillance de votre parti politique.
Cet épisode reste à jamais une blessure.
Le 21/02/2012 arrive à l'Assemblée Nationale la ratification du traité établissant le MES assorti d'une révision simplifiée pour son intégration dans le traité de Lisbonne.
Un silence assourdissant entoure ce traité crucial. Vous n'ignorez pas qu'au sein de ce mécanisme, les décisions seront prises par le Conseil des gouverneurs exclusivement composé des ministres des finances de la zone euro. Aucun véto ni aucune autorité des parlements nationaux ne pourra contrevenir à leurs décisions. Ils jouiront en leur qualité d'une immunité totale qui leur permettra d'échapper à toute poursuite judiciaire. Cette autorité, non élue, aura la haute main sur les caisses des Etats et ne devra rendre aucun compte à aucun gouvernement, aucune administration, aucun tribunal.
Aucun membre ou employé de cette structure ne sera élu par le peuple ni responsable devant lui. Plus fort encore, le MES pourra se pourvoir en justice mais ne pourra être poursuivi, pas même par les gouvernements.
Nous atteignons l'ultime d'un déni des principes de base de la démocratie: négation des compétences fiscales et budgétaires des parlements nationaux, impossibilité d'opposer un véto, immunité judiciaire totale, opacité des documents...
La conférence des présidents de l'Assemblée Nationale a refusé un vote solennel nominal par scrutin public le 21 février pour lui préférer un vote en catimini.
Monsieur le député, pour l'ensemble de ces considérations, au moment où nous avons sous les yeux la tragédie du peuple grec, nous vous demandons avec insistance d'avoir le courage politique, par delà les pressions de votre groupe, de voter contre le traité MES.
Aux citoyens attentifs à votre responsabilité personnelle, nous ne manquerons pas de faire connaître votre réponse à ce présent courrier.
Il va sans dire que votre position sur cette question cruciale comptera dans les campagnes électorales déjà entamées.
Nous vous adjurons d'entendre notre appel.
Recevez mes cordiales salutations.

M. Maxime Bono

1ère circonscription

mbono@assemblee-nationale.fr

M. Jean-Louis Léonard

2ème circonscription

jlleonard@assemblee-nationale.fr

Mme Catherine Quéré

3ème circonscription

cquere@assemblee-nationale.fr

M. Dominique Bussereau

4ème circonscription

dbussereau@assemblee-nationale.fr

M. Didier Quentin

5ème circonscription

dquentin@assemblee-nationale.fr

Le sort de la démocratie et de nos libertés dépend de notre capacité de résistance.


2 commentaires:

  1. Le modèle de lettre comporte une faute grossière : "Vous n'êtes pas sans ignorer" cela revient à dire "vous ignorez" ! Si nos députés savent lire, ils risquent de le prendre mal, ou de rigoler... La formule est "vous n'êtes pas sans savoir", ou bien "vous n'ignorez pas". S. Berger

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