dimanche 13 mars 2011

NO PASARAN


Plus de 50 ans après la victoire sur le nazisme, alors que l'Europe continue à se construire, la montée de l'intolérance, du racisme traduit indéniablement la crainte de la mondialisation. En effet, l'extrême-droite attise et exploite plus que jamais les peurs.
Prendre à la légère le dernier sondage qui placerait Marine le Pen en tête au premier tour des élections présidentielles 2012 me donne froid dans le dos.
Certains diront que ce n'est qu'une photographie du moment…
Nous sommes en campagne électorale, afin de faire prendre conscience que ces cantonales sont le reflet du premier tour des présidentielles.
Nous nous attachons à faire un lien entre politique locale et nationale.
L'État, je le rappelle, laisse peu à peu les cantons se gérer tout seuls, en se désengageant totalement, laissant à la dérive les populations souvent vieillissantes qui voient leur département mourir à petit feu :
- disparition des commerce des proximité,
- appauvrissement de la médecine locale,
- pas de transports gratuits pour les plus démunis,
- taux local de chômage frisant les 12 % de la population.
Nos territoires s'appauvrissent, les seuls responsables de cet état de fait ne sont pas les immigrés peu nombreux en Charente-Maritime, mais bien la politique de Bussereau, vassal actif de la politique sarkozienne.
Combien de fois, depuis deux semaines que nous sommes en « campagne à le campagne », ai-je été stupéfaite d'entendre dire avec conviction que toute cette misère est la faute des étrangers !
Je n'attends pas de combattre le Front National, je m'indigne et j'agis.
Comment agir ?
En faisant comprendre et en décrivant ce que sont les idées du Front National.
Partout en Europe, jusque dans les démocraties de l'Est, l'extrême-droite progresse sur fond de récession économique et de chômage.
En France, cette droite prend l'allure d'un pré-facisme nauséabond, dont l'évolution est loin d'être achevée.
L'extrême droite refuse la démocratie, les valeurs républicaines, souhaite un régime autoritaire ainsi qu'une organisation sociale fondée sur l'inégalité naturelle des individus, elle entend limiter le droit des étrangers, substituer le droit du sang au droit du sol.
Le sourire de Marine le Pen est un leurre. Ce sourire cache la politique de l'intolérance et de l'outrance. Ce sourire défend un nationalisme populiste, xénophobe qui prétend régler les problèmes économiques et sociaux en renvoyant les étrangers chez eux.
L'extrême-droite veut être le réceptacle des mécontentements.
Comment agir ?
En n'oubliant pas que déjà en 1995, la droite extrême faisait 15% aux présidentielles, qu'en 1994 les néofascistes participaient au gouvernement italien, qu'en Autriche un certain Haider, nostalgique du nazisme, affirmait sa présence.
Partout, en Europe, l'impensable grimpe et arrive à arrimer à sa machine infernale les populations les plus fragiles, délaissées par une gauche souvent divisée ou inexistante ! il n'est pas question de se faire peur et de refaire un remake du 21 avril 2002 !
Comment agir ?
Sarkozy et son gouvernement en droitisant à sa droite, en menant une politique pour les seuls actionnaires et les banques, en oubliant totalement nos campagnes et le quotidien des habitants des cantons, crée une dynamique de rejet total de la population qui se radicalise et tourne le dos aux politiciens !
La Gauche Socialiste, qui perd son temps à se chercher, est aussi responsable de cet état de fait.
Combien de fois ai-je entendu, au gré de nos pérégrinations à travers ce joli canton de Burie, "on n'attend plus rien de la gauche comme de la droite".
Ne nous méprenons pas, notre ennemi est BIEN la droite. Le Parti de Gauche, au sein du Front de Gauche, sera toujours présent pour combattre la montée de l'extrémisme.
Le Parti de Gauche continuera à convaincre que seule une véritable gauche alternative, et responsable saura répartir et redistribuer les richesses en aidant les plus démunis au sein de son canton de Charente-Maritime.
Je m'investirai toujours dans une dynamique d'union de la gauche, en montrant la voie d'une véritable politique de gauche, longtemps laissée sur la touche.
La gauche tout entière doit prendre conscience de cet enjeu...
2012 n'est pas si loin. Les électeurs et électrices sont demandeurs d'un profond changement, dans l'unité de la gauche pour un véritable partage des richesses.
La lepenisation des esprits : no pasaran !
Brigitte Borgnet,
candidate suppléante du Parti de Gauche dans le canton de Burie

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