mardi 18 octobre 2011

Le Front de Gauche s'élargit en Charente-Maritime


Le rassemblement des forces de l'autre gauche se renforce dans notre département où quatre partis politiques constituent aujourd'hui le Front de Gauche en Charente-Maritime : le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, République et Socialisme et Convergences & Alternatives. Dans le cadre de cet élargissement du Front de Gauche, nos réunions publiques sont celles du Front de Gauche à l'initiative de nos quatre partis. La prochaine se tiendra jeudi 20 octobre à 18h30 Salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Nous sommes toujours dans la préparation des Assemblées Citoyennes et nous vous invitons à venir travailler avec nous à cette préparation. Les Assemblées Citoyennes elles-mêmes devraient pouvoir commencer à se réunir avant la fin de l'année. Voici le communiqué de presse que nous venons de publier.

Le Front de Gauche s’élargit
 en Charente-Maritime



Les organisations politiques du Front de Gauche en Charente-Maritime, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, République et Socialisme et Convergences & Alternatives sont déterminées à travailler ensemble au renforcement de l'enracinement populaire du Front de Gauche, à son engagement dans tous les combats qu'appellent le urgences sociales, écologiques et démocratiques que connaît notre pays.
Nous sommes déjà au travail pour lancer dans notre département la campagne de l’élection présidentielle autour de Jean-Luc Mélenchon et de nos candidats du Front de Gauche pour les législatives dans les cinq circonscriptions de la Charente-Maritime.

Nous appelons nos militants, nos sympathisants et tous les citoyens intéressés par le programme populaire partagé « L’humain d’abord » à se rassembler dans les localités, les quartiers et les lieux de travail pour constituer les Assemblées Citoyennes du Front de Gauche, afin qu’une véritable alternative de gauche et non une simple alternance l'emporte en 2012 face à Nicolas Sarkozy et au libéralisme sous toutes ses formes.





















lundi 17 octobre 2011

Belle journée ce samedi 15 octobre



Rendez-vous matinal à 8h avec les Indignés de Saintes. La Charente est encore voilée de brume quand on se retrouve place Bassombierre, le point habituel de ralliement des Indignés. On regarde ce qui a été préparé pour marquer cette journée internationale des Indignés. Un panneau «Sauvons les banques au péril de nos vies». Pas mal pour commencer, et toute une série de cartons pour rebaptiser les rues de la ville.

Direction le Cours National, celui-là deviendra une prochaine fois Cours des Nationalisations, c’est promis. On dépose le panneau «Sauvons les banques au péril de nos vies» devant le CIC en chantier. Plus haut s’engage une discussion avec quelques salariés d’une autre banque. Ces derniers vivent mal les remarques incessantes et parfois agressives qu’ils reçoivent des clients. Ne serions-nous donc pas les seuls à nous indigner ? En tous cas, ce n’est pas aux personnels que nous nous attaquons, bien au contraire. Les salariés des banques sont comme nous des citoyens et des contribuables victimes du système financier qui voudrait tout casser dans sa course folle aux profits. Nous ne les confondons pas avec la direction de leurs établissements qui porte seule la responsabilité des crises à répétition dont l’actualité nous rebat les oreilles. Comme si nous en étions responsables et qu’il faudrait donc payer nos excès!
Ensuite, direction la rue Alsace Lorraine qui voit fleurir une Place de l’Élite Outrancière, une rue Nelson Mandela, un carrefour Cours de la Palestine et Avenue de l’Internationale et on finit par l’inauguration de la Place Mohamed Bouazizi, celui qui, par son immolation le 17 décembre 2010, a déclenché la Révolution Tunisienne et toutes les Révolutions Arabes qui ont suivi.

Rendez-vous avec les Indignés de Saintes tous les lundis à 19h Place Bassompierre.

L’après-midi se passe à l’Auditorium de la Salle Saintonge où La Ligue des Droits de l’Homme organise deux tables rondes sous le titre «Tous égaux face à la santé» Malgré la sévère concurrence d’un soleil radieux et d’une température clémente, il y a du monde pour débattre sur ce sujet majeur aujourd’hui. Sans rien enlever à la qualité des différents intervenants, je retiens surtout les propos de Michel Billé, sociologue, qui a dit l’importance de la réponse humaine aux besoins des personnes en perte d’autonomie, malades, accidentées ou quoi que ce soit, et qui ont besoin de l’aide de leurs semblables humains. Le Front de Gauche, dont le programme s’appelle «L’humain d’abord» se reconnaît pleinement dans cette vision. Nous avions d’ailleurs organisé la semaine précédente dans le même lieu, une Journée Santé du Front de Gauche en Charente-Maritime qui fut aussi très importante. Là encore, je n’en retiens qu'une intervention, ne pouvant faire un compte-rendu complet de tout ce qui s’y est dit. Jean-Luc Gibelin, responsable national du PCF en charge des questions de santé, a remarquablement bien porté la parole du Front de Gauche dans la radicalité concrète de son programme. Il y a traditionnellement un clivage politique entre la gauche et la droite, c’est bien le moins, mais il y a aujourd’hui des clivages au sein de la gauche. La santé en est un, que ce soit sur une question de vocabulaire absolument pas anodine, quand nous parlons de perte d’autonomie, on entend toujours parler ailleurs de dépendance, ou sur des points très concrets, un exemple : le Front de Gauche n’engagera plus aucun projet en Partenariat Public Privé ce qui s’est toujours traduit par de confortables bénéfices pour les groupes privés et des rentes de situations, mais avec comme conséquence des coûts majorés, voire explosés pour le service public.


J’ai souhaité introduire dans ces débats sur la protection sociale en général, le terme de «marchandisation» La santé, comme la vieillesse, constitue un formidable marché qui suscite les convoitises. L'enjeu est de savoir quelle part de la richesse nationale décide-t-on de consacrer à cette question ? La première part de notre richesse qu’il faut y consacrer, c’est la part humaine. La richesse des nations, c’est d’abord et avant tout les hommes et les femmes qui les constituent. Bien sûr qu’il faut aussi de l’argent, mais n’oublions jamais l’humain.
Ensuite, notre pays, nos pays occidentaux, ont largement de quoi financer la protection sociale. Les États-Unis, qui sont loin d’avoir un bon système de santé, sont ceux qui y consacrent le plus d’argent. Mais peu d’argent public et beaucoup d’argent privé, donc seuls les nantis peuvent s’offrir une santé de qualité.
On cherche depuis des années à nous culpabiliser avec "Le trou de la Sécurité Sociale". C'est un mensonge, il n'y a pas de déficit à la Sécurité Sociale. C'est l'un des systèmes de protection sociale les mieux gérés au monde. Moins de 10% de frais de fonctionnement, aucun assureur privé n'en est capable. L'exonération de cotisations pour les entreprises, de l'ordre de 25 milliards d'euros, n'est pas compensée. Elle seule aurait permis à la Sécurité Sociale d'être constamment en excédent. Et que dire du chômage soit-disant structurel? Le chômage est la variable d'ajustement des profits distribués aux actionnaires, il est le fruit d'une politique délibérée. Revenir au plein emploi suffirait à équilibrer les comptes de la protection sociale. Cette fable du trou de la Sécurité Sociale est une arme de persuasion massive que l'oligarchie utilise pour nous inquiéter, nous faire peur, et quand on a peur, on finit par accepter l'inacceptable. Débarrassons-nous de la peur.
"Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance !"
De qui est cette saillie en date du 4 octobre 2007 ? Un certain Denis Kessler, ancien n°2 du MEDEF, actuel PDG de SCOR, une grande société d'assurance. Allez voir sa bio sur Wikipedia en cliquant sur nom, parcours et compagnonnages édifiants!
"Les jours heureux", c'est le titre du programme du Conseil National de la Résistance, ont mis en place le pacte social sur lequel la France est construite et auquel l'ensemble des Français est toujours attaché aujourd'hui. Nos pères de la Résistance l'ont bâti à une époque où notre pays était dévasté, ruiné. On veut nous faire croire que dans la France prospère d'aujourd'hui (eh oui, notre pays est plus riche qu'il ne l'a jamais été mais bien peu nombreux sont ceux qui en profitent) il ne serait pas possible de maintenir notre Sécurité Sociale, au-dessus de nos moyens ! Sornettes !
Les résistants se battaient contre un ennemi facile à identifier puisqu'il portait un uniforme. Aujourd'hui, beaucoup se demandent contre qui lutter : les marchés, la contrainte macro-économique, les agences de notation, le poids de la dette, le réalisme économique? Où est l'ennemi? Qui est-il?
Notre ennemi est bien réel, fait d'hommes et de femmes comme nous. Je viens de citer Denis Kessler, un autre exemple, Guillaume Sarkozy, frère de l'autre. Il est actuellement Délégué Général du groupe Malakoff Mederik, encore une grande compagnie d'assurance prête depuis longtemps à se jeter sur le marché de la santé. Deux exemples parmi d'autres de cette oligarchie qui est notre ennemie. Il n'est bien sûr pas question de s'attaquer aux personnes mais à la politique qu'elles mettent en œuvre. Les Résistants se battaient "À la balle et au couteau", nos armes aujourd'hui sont le bulletin de vote et les mouvements sociaux.
Le Front de Gauche veut la Révolution Citoyenne par les urnes. Nous y arriverons parce que nous sommes en train de nous rassembler et unis, nous pouvons tout. Mais nous y arriverons surtout parce que nous n'avons absolument pas les mêmes objectifs qu'eux. L'oligarchie se bat au service d'une cause triviale, voire obscène quand elle atteint les excès que l'on connaît, l'argent, toujours plus d'argent. Même gavés, ils n'en n'ont jamais assez.
Nous nous battons pour l'humain dans notre notre société, c'est toute la différence. Au service de cette cause-là, la victoire est certaine.
Jean-Yves Boiffier

Notre prochaine réunion, ouverte aux citoyens, est celle du Front de Gauche constitué aujourd'hui du Parti de Gauche, du Parti Communiste Français, de République et Socialisme et de Convergences & Alternative. Elle se tiendra jeudi 20 octobre à 18 h 30 Salle Saintonge et sera essentiellement consacrée à la préparation des Assemblées Citoyennes du Front de Gauche.